Rencontrer l’Amour au-delà de la Mort – Un Voyage au Cœur de Soi
Les voyages aux confins de l’esprit sont parmi les expériences les plus bouleversantes et transformatrices que l’on puisse vivre. La foi, l’amour inconditionnel… ce sont des mots que nous pensons comprendre. Mais ce ne sont pas des idées à débattre. Ce sont des états à traverser, des vibrations à incarner. Voici le récit d’une expérience vécue au-delà des mots, au-delà du mental, là où seul le ressenti pur peut guider.
Note préalable au lecteur : Ce qui va suivre est une réflexion intime. Certains passages, notamment sur l’amour parental, peuvent surprendre. Ils ne sont pas à lire avec un regard rationnel ou littéral, mais avec une certaine ouverture d’esprit. Il ne s’agit pas de nier l’amour que l’on porte à ses enfants — en tant que parent moi-même, je suis profondément lié à mes enfants, et je ferais tout pour eux. Mais dans l’espace vécu lors de ce voyage, il m’a été donné de ressentir un amour d’un autre ordre. Un amour qui dépasse toute appartenance, toute fierté, toute possession. Et c’est cela que je tente ici de retranscrire.
Parfois, dans la vie, on se demande si l’on est toujours sur la bonne voie. Si les décisions que l’on prend sont encore en accord avec ce que l’on est profondément. Si, à force de jouer nos rôles – père, mère, enfant, partenaire, chef d’entreprise ou salarié – on n’a pas fini par s’oublier soi-même. Peut-être étais-je arrivé à ce point-là. Peut-être avais-je, comme tant d’autres, perdu quelques repères. Mais au fond de moi, je sentais qu’il était temps. Temps de me reconnecter à mon essence, de me rappeler pourquoi je suis ici, et de retrouver cette fierté intérieure de marcher en conscience, même au milieu des épreuves.
Cela faisait déjà plusieurs mois que j’entendais cet appel intérieur. Et chaque fois que je l’ignorais, des contretemps surgissaient. Et je savais pourquoi. Je l’enseigne moi-même dans mes accompagnements : quand l’on n’est plus aligné, le corps finit toujours par réagir. Il devient le messager de l’âme.
Après une semaine cloué au lit, incapable de respirer correctement, j’ai dû me rendre à l’évidence : je ne pouvais pas échapper à ma propre vérité. Si j’étais essoufflé, c’est que je devais arrêter de courir. Et alors, j’ai décidé de faire ce que je repoussais depuis trop longtemps : entreprendre un véritable voyage intérieur. Pas un voyage d’évasion. Un voyage d’élévation. Pour y voir plus clair, je devais élargir ma conscience, dépasser le mental, et écouter ce que mon cœur avait à me dire.
J’en avais déjà fait, de ces voyages. C’est grâce à eux que je me réaligne quand je sens que je m’égare. Et parfois, quand on est perdu sur la route de la Vie, il ne faut pas avoir peur de s’arrêter sur le bas-côté, de respirer, de contempler, et de demander son chemin au silence. Comme en vacances, où l’on éteint l’ordinateur : ici, je devais mettre mon intellect en pause. Parce qu’on le sait : le cœur possède ses propres neurones. Il est le seul organe capable de vivre au-delà du corps sans assistance. C’est donc vers lui que je devais me tourner. Et c’est ainsi que tout a commencé. Par un état très particulier.
Des images fractales. Des sons subtils. Des sensations qui semblaient ne plus venir du cerveau, mais du corps lui-même, de la moelle, du cœur. Comme si quelque chose en moi reprenait la parole. J’ai entendu ces voix intérieures. Ou plutôt : je les ai ressenties. Des directions. Des élans. Des vérités. Ce que j’ai vécu n’avait rien à voir avec un dialogue habituel. Il n’y avait ni mots, ni formes, ni visages. Juste des présences, puissantes, silencieuses, indiscutables. La communication n’était pas verbale. C’était une sorte de télépathie vibratoire. Une vérité ressentie, évidente, absolue. Et c’est là que je me suis rappelé ce que c’est que d’avoir la foi. De sentir cette connexion avec quelque chose de plus grand que nous. Certains appelleraient cela Dieu… Pour ma part, je ne pense pas que l’on puisse le nommer. Pourquoi ? Parce que dès qu’on le nomme, on l’analyse. Et dès qu’on l’analyse, on ne le ressent plus pleinement. C’est une réalité à vivre, pas à expliquer.
Dans ce silence vibrant, deux archétypes ont émergé. L’un, féminin, doux, maternel. L’autre, masculin, structurant, porteur de direction. Ce n’étaient pas des figures humaines, mais des énergies, des repères familiers. Et naturellement, mon cerveau a relié cela à l’image de mes propres parents. Comme un enfant qui obéit sans réfléchir, parce qu’il sent que c’est juste. Là, c’était la même chose. Je savais que ce qui m’était transmis était juste. La présence maternelle m’a montré l’amour que je porte en moi, celui que je suis capable de transmettre. Elle m’a rappelé que je suis un canal d’apaisement, un cœur qui peut s’ouvrir encore davantage. La présence paternelle, elle, m’a ramené à mon axe. Elle m’a rappelé pourquoi je suis là. Que le programme que je porte — un programme d’enseignement du bonheur, de guérison, de paix — m’a été transmis depuis longtemps. Et que je m’en suis éloigné, en voulant faire trop, trop vite, trop large. Elle m’a dit, sans mots mais avec clarté : reviens à l’essentiel. Ne te disperse pas. Ne cours pas après les projets, les partenariats, les associations, tant que tu n’as pas honoré ce que tu sais devoir transmettre. Garde la foi. Reste centré. Tout est déjà là. Et moi qui ai toujours voulu tout comprendre… j’ai compris que comprendre n’était plus utile. Que vouloir analyser, structurer, décortiquer… c’était encore un moyen de se protéger. Or ici, il n’y avait aucun danger. Il n’y avait que l’amour. Parce qu’en vérité, là où il y a amour, il n’y a plus de mort, plus de peur, plus de séparation.
Je suis revenu changé. Pas transformé brutalement. Mais ajusté. Aligné. Apaisé. Et je sais aujourd’hui que mon rôle n’est pas de convaincre, de corriger, de démontrer. Mon rôle est de ressentir, accompagner, transmettre depuis cet espace d’amour. Si je dois laisser une trace ici-bas, je veux qu’elle soit faite de cela. Pas de chiffre d’affaires. Pas de notoriété. Mais de présence. Parce que ceux dont on se souvient, ce sont ceux qui ont aimé. Profondément. Et que l’amour, au fond, est le seul langage qui reste.
Encadré de réflexion guidée : Ce témoignage n’est pas un modèle à suivre, ni une vérité absolue. C’est un miroir. Peut-être as-tu, toi aussi, connu une expérience qui t’a fait toucher un autre plan. Peut-être es-tu en quête de ce genre de connexion. Ce texte est là pour te rappeler que tu n’es pas seul, et que ce que tu ressens a une place, une valeur.
Questions d'intégration :
Quand ai-je ressenti pour la dernière fois un amour profond, inconditionnel, sans peur ?
Mon feu intérieur brûle-t-il encore ? Sinon, qu’est-ce qui pourrait le rallumer ?
Qui serais-je si je guidais ma vie avec la foi, plutôt qu'avec la peur ou le besoin de contrôle ?
Et si mes souffrances n'étaient pas des obstacles, mais des portails ? Lesquels ai-je refusés jusqu'ici ?
Comment puis-je, dès aujourd'hui, incarner ce que j’ai un jour ressenti comme sacré en moi ?
"Ce que nous cherchons tous, ce n'est pas à réussir, mais à ne pas être oublié. Et l'amour est le seul langage qui reste."